Shanghai recomposé 04

2004

Cyril Kobler a séjourné deux mois à Shanghai.
Très impressionné par l’urbanisme de cette ville qui se métamorphose d’heure en heure, il présente ici un travail réalisé en deux étapes.
Basé en partie sur la « tabula rasa », l’urbanisme de Shanghai est le reflet de la croissance économique de la Chine contemporaine. Il en résulte une succession d’objets architecturaux qui cherchent à se distinguer les uns des autres. Les gratte-ciel deviennent figure emblématique, tels de nouveaux totems issus de l’esprit spéculatif. Ils sont à la fois repère et curiosité ; à ce titre ils figurent, détourés et en trois dimensions, sur les plans d’orientation de la ville à l’instar des monuments historiques occidentaux. Shanghai produit une impression irréelle, artificielle qui nous renvoie à la notion de décor.
L'artiste a décidé de jouer avec ce côté artificiel. Sur place il a photographié les différents buildings et quartiers constituant la ville. De retour dans son atelier, il a, grâce aux techniques actuelles, recomposé Shanghai pour exacerber cette dimension irréelle. Il a mentalement redessiné la carte de Shanghai pour nous proposer sa vision. Le résultat est une série d’images qui font référence à l’esthétique de la bande dessinée et au décor de cinéma. C’est la représentation d’un futur consommé qui brouille la notion du temps.
Après « Cités Imaginaires », travail de 1993, Cyril Kobler poursuit sa réflexion sur la ville en partant cette fois d’une cité existante.